Publié le 07/01/2023 dans MARSACTU, journal local d'investigation
Par Benoît Gilles
Il n’est pas encore entré dans le panthéon galvaudé de la marseillité, mais il a tout pour y figurer aux côtés de la Bonne-Mère, du Vélodrome, du Vieux-Port, ou du vallon des Auffes. Marseillais en diable, l’immeuble à trois-fenêtres est à la fois célébré et honni. Figure de l’habitat ancien du centre-ville, il en constitue le paysage jusqu’aux faubourgs, couvrant selon certaines statistiques non recoupées jusqu’à 20 % du bâti. Préservé dans le cadre du site patrimonial remarquable de Marseille, cet immeuble de 17 mètres de large offre un visage à la ville. Il est également le symbole décati de l’habitat dégradé, indigne, voire mortel depuis l’effondrement de trois immeubles de ce type, le 5 novembre 2018.
Depuis cette date, la rénovation du centre-ancien est repassée en tête de liste des priorités publiques. Le trois-fenêtres doit donc trouver une nouvelle vie, entre désir...